Un café au pays du Soleil Levant

Pour la 8e édition des Cafés de l’International, Théo, de passage avant de repartir pour la fin de son échange à l’université de Tohoku, est venu partager un peu de culture japonaise avec nous. De quoi nous régaler, d’étonnements en anecdotes et de conseils pratiques en découvertes.
Intégré au programme Colabs (Cooperative Laboratory Study Program) de Tohoku, Théo est parti pour un an dans un laboratoire de recherche, avec pour sujet : la robotique nanométrique à partir d’origamis d’ADN. « C’est un peu comme en projet industriel, mais beaucoup plus libre », explique Théo, qui bénéficie également de cours de japonais par ailleurs. Une langue « très intéressante, mais pas du tout intuitive pour des Européens ». Bilan après six mois sur place : quelques phrases pratiques apprises pour demander son chemin, mais difficile sinon impossible de déchiffrer les kanjis, chaque caractère ayant un sens particulier.

« Partir au Japon, c’est une expérience. Vous êtes dans un environnement où vous ne comprenez pas, où vous ne pouvez rien lire, mais les gens vont venir vers vous pour vous aider quand vous êtes perdu. J’ai adoré : c’est beau, c’est original… Je vous conseille de vous perdre à Kyoto, à Tokyo, ce sont des villes magnifiques ».

Sendaï, où se situe l’université de Tohoku, est, quant à elle,  « une ville qui ressemble un peu à Grenoble : c’est le même climat, la seule différence est qu’il y a 1 200 000 habitants ». Tohoku compte cinq campus, reliés par des navettes. La vie associative est beaucoup plus importante qu’en France, l’université comptant 150 clubs. De nombreuses fêtes sont organisées dans les résidences universitaires. Les étudiants bénéficient de dortoirs « pas chers » d’un point de vue japonais,… c’est-à-dire au même prix qu’en France, soit 300 euros, eau et électricité compris, avec le chauffage. Précision utile, car le chauffage est très peu utilisé au Japon… hormis pour les sièges des toilettes, généralement chauffants !
Selon Théo, la destination est chère, tout en étant accessible. « La salade de tomates-mozza va vous coûter une fortune, le bœuf au restaurant va vous coûter 100 euros, mais si vous vous adaptez à un mode de nutrition japonais, vous vous en sortirez pour pas cher ».

Mode de vie différent, mais aussi culture de travail différente : « les Japonais peuvent travailler de 10h du matin à 10h du soir, ils peuvent même dormir au labo, où des douches sont aussi prévues ».

« Le Japon, c’est pratique. Ce sera efficace, serviable, intéressant. C’est une aventure extraordinaire », résume Théo. Cerise (de Sakura!) sur le gâteau : les Européens auraient beaucoup de succès auprès des Japonaises ! A bon entendeur…