Café Corée du Sud

Un Café au Royaume du Matin Calme

Le 2e Café International de l’année était dédié au séjour en Corée du Sud de Nicolas, parti 3 mois en stage technicien cet été. Bilan dépaysant d’une expérience riche en différences culturelles…
… à commencer par la notion de stage qui y est méconnue. Mais que ceci ne rebute pas les candidats potentiels : en expliquant bien, vous pouvez trouver un stage. Preuve en est Nicolas,  qui a effectué le sien à la Seoul National University et a évoqué un pays encore peu connu et qui intrigue. Les questions, en tout genre, étaient au rendez-vous : qualité de la vie, équipements de sport, retraites…
Nicolas nous a entrainé à sa suite à la découverte de la  petite péninsule de 20 millions d’habitants, qui recèle visiblement beaucoup d’avantages : restaurants moins chers qu’en France (5 à 10 euros le menu), plats incontournables comme le Kimchi, le barbecue coréen ou le Bing-Su (glace réalisée à partir de lait congelé râpé – fortement recommandée par Nicolas !), petits magasins ouverts toute la nuit, transports en commun très accessibles (en évitant les heures de pointe dans le gigantesque métro de Séoul)…

Nicolas a aussi su partager ses étonnements au Royaume du Matin Calme : des fraudeurs du métro âgés de 58-59 ans (mais pas 60, âge à partir duquel les Coréens bénéficient de la gratuité des transports) aux relations Sud-Nord plus complexes qu’à première vue (« tous les lundi soirs, dans la famille que je connais, ils faisaient une prière pour les gens qui vivent en Corée du Nord »), en passant par les salles de PC à foison (l’un des sports favoris, à côté du baseball, étant les jeux vidéo, auxquels les Coréens jouent en salle plutôt que chez eux). La relation des Coréens à la politesse (en fonction de l’âge et de la personne à qui l’on s’adresse) a aussi marqué Nicolas, notamment la relation étudiants-professeur : « tous les vendredis, il y a un séminaire où les étudiants expliquent où ils en sont sur leur projet. La parole du prof était vraiment parole de dieu et il fallait l’écouter religieusement. Ensuite, on allait au resto après le séminaire et là, l’ambiance changeait : le prof était limite le pote des étudiants ! ».
Découpage de la viande aux ciseaux (par le plus âgé de la table) ou encore  façon de manger les nouilles (« plus on fait de bruit, mieux c’est : ça signifie que c’est bon ! »), d’étonnements culinaires en détours historiques (baguettes traditionnelles en métal, permettant à l’origine au roi de détecter la présence éventuelle de poison lorsque les baguettes en cuivre ou en argent changeaient de couleur), Nicolas a dressé le portrait d’un pays fascinant. « La différence des cultures est énorme. La différence des modes de pensée également  ». Et il compte bien explorer plus encore la Corée du Sud : « j’envisage de faire un premier semestre de cinquième année là-bas et peut-être de rester encore un peu après le PFE ».