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Témoignage Fabien Herfray : « Un PFE ambiance Silicon Valley »

-    Pourquoi Los-Angeles ?
J’avais déjà fait mon stage technicien en deuxième année à Los Angeles. Un cousin qui travaillait là-bas m’avait mis en contact. J’ai donc fait mon PFE dans la même entreprise, la start-up WID, spécialisée dans le développement de logiciels, avec Thomas, également étudiant à l’Esisar. La start-up a 5 employés physiquement présents et un au Portugal. Nous étions hébergés dans leurs locaux. C’était l’ambiance start-up, donc on se levait quand on voulait et on a fait beaucoup de restos (Rires)!

-     En quoi consistait votre projet ?
On a travaillé sur un outil d’analyse des interactions sociales et des relations sous forme de graph. Il s’agit d’importer les données de Facebook et de Linkedin afin d’analyser les données à destination des particuliers, des professionnels, et surtout en direction du business. L’objectif est de travailler avec un outil plus performant pour trouver du réseau et personnaliser les contacts, avec notamment des utilisations dans les domaines du management et du recrutement. La société développe des applications pour des clients, par exemple pour un client à Londres, qui est d’ailleurs un ancien de l’Esisar. Thomas et moi allons sûrement, par la suite, travailler sur la deuxième version.

-    Y a-t-il des différences avec la France qui vous ont marquées ?
Ce qui est flagrant à Los Angeles et aux Etats-Unis, c’est que tout le monde a son entreprise. Tout le monde fait du business, jusqu’au serveur du restaurant qui a son entreprise en parallèle de son travail… ou qui dit avoir son entreprise. C’est un peu l’ambiance Silicon Valley : tout le monde a son innovation et veut la développer. Tout ce qui est techno, un peu geek, est mieux considéré qu’en France. Quand on est dans l’informatique, tout le monde trouve que c’est classe à Los Angeles, alors qu’en France ce n’est pas le cas.
Par ailleurs, ils aiment beaucoup les Français et les Européens en général. Tout le monde est tout de suite très enthousiaste quand vous êtes Français.

-    Qu’est-ce que vous avez le plus aimé ?
Ce qui change de la France, c’est que les gens sont extrêmement ouverts, sont très spontanés, ont une grande facilité à parler et à sourire aux gens. Ça nous est arrivé plusieurs fois qu’on nous arrête dans la rue pour dire « ah, vous êtes Français ? Nous, on est allés à Lyon »… Dès qu’ils savent qu’on est Français, ils essaient aussi tout de suite de parler français. Par contre, il faut aimer les « small talks », faire la causette !
Los Angeles est une ville qui est vraiment très particulière, sans doute une des seules au monde construite de cette manière-là. C’est un immense village de 100 kilomètres de long avec beaucoup de petites maisons. Il y a quelques gratte-ciel down-town mais il n’y a pas vraiment de lieux de vie, même down-town. C’est une ville qui est extrêmement décentralisée : là le centre-ville peut-être à 60 kilomètres d’où vous êtes ! Touristiquement, la ville est peu intéressante comparé à San Francisco, mais pour vivre, c’est très agréable (hormis les bouchons d’une heure, une heure et demie souvent, du fait que c’est étendu, mais nous on n’avait pas à bouger). Les loyers sont moins chers qu’à San Francisco et le niveau de vie moins élevé. C’est aussi plus aéré, on n’est jamais dans la foule.

-    Des projets pour la suite ?
Il y a des chances qu’on reparte. Thomas et moi on avait créé en autoentrepreneurs notre propre société de développement de logiciels, en parallèle de la 5e année à l’Esisar. On va continuer, mais il est possible qu’on poursuive aussi à Los Angeles, même si les visas permis de travail sont très compliqués et chers à obtenir.

 
                                                                                                                 Mis en ligne : septembre 2015.