Trondheim.
Norwegian University of Science and Technology (NTNU), l’université la plus importante de Norvège, avec plusieurs campus répartis dans trois villes (Trondheim, Ålesund, Gjøvik), dont les deux principaux à Trondheim. Un campus aux accents internationaux, où l’on peut résider pour 350 euros par mois tout compris (eau, électricité, Internet). Un bâtiment ouvert H24, 7 jours sur sept. En fond sonore, une fanfare ou de la musique, toujours, quelque part, ici ou là, sur le campus. Des discussions. A foison : « Les Norvégiens adorent débattre. Si tu donnes ton avis, ils vont te faire un argumentaire en dix points ! ». Et une ambiance. Sportive. Ici on pratique toutes sortes de sports, le cricket et même le… Quidditch d’Harry Potter! Le décor est planté.
Place aux enseignements. Dispensés pour la plupart en anglais (les étudiants internationaux bénéficient de deux semaines de cours de Norvégien en accéléré en juillet), les cours sont filmés : pratique pour réviser quand on n’a pas attrapé au vol la petite phrase-clé. Quatre cours sont nécessaires pour valider les ECTS, mais suivre l’exemple des Norvégiens et « prendre cinq cours est une bonne idée », selon Marine, au cas où vous n’auriez pas validé une unité.
Examens en décembre : fin de l’échange, mais pas du séjour. Passionnée de voyages, Marine a prolongé son Erasmus par un périple d’un mois en Interrail. Au programme : onze pays et un incroyable bol d’air. Et de l’air, il ne faut pas en manquer, pour partir seule, avec un sac à dos et vivre de vraies expériences. Les nombreux trains de nuit lui ont permis de rallier les fjords et de voir du pays. Sillonner la vertigineuse vallée de Flåm et ses incroyables paysages, entre Bergen et Oslo, en train sur la ligne de chemin de fer la plus dénivelée d’Europe. Prendre la mer aux îles Lofoten, au pied levé, en répondant à l’invitation d’un pêcheur et, depuis sa barque, apercevoir des dauphins. Vivre trois jours de tempête au Nord, hors du temps. Descendre la Laponie en stop, à bord d’un camion et suivre la route des aurores boréales jusqu’en Suède. Dormir chez des Samis, communauté résidant dans les terres du nord de la Scandinavie (traditionnellement nomades éleveurs de rennes, discriminés et même ostracisés)… Expérimenter. S’immerger : « Où que vous alliez, le meilleur moyen pour connaitre le pays et la culture, c’est de s’investir dans une association », recommande Marine. Elle-même s’est engagée auprès de SAIH, une association nationale d’aide à l’accès à l’éducation dans le monde. L’engagement est une seconde nature chez elle. Au-delà, la liberté : sa philosophie. « Pourquoi prendre un avion pour être en deux heures chez soi ? » s’interroge Marine, quand on peut partir pour un road-trip de la Norvège à Oslo, Copenhague, Stockholm, Helsinki, en passant par l’Estonie avant de revenir via l’Autriche et l’Italie.
Explorer. Galérer. Trouver des solutions. Vivre des émotions. Voyager. Tout simplement…. Ou presque !