Aujourd’hui, à la tête de sa société Monday Noise (connue sous le nom de la marque KERNOM), Jérémy SAVONET allie sa passion de la musique et son goût pour la technologie.
KERNOM a développé une technologie destinée aux musiciens et guitaristes permettant de modifier les caractéristiques d’un circuit analogique de manière numérique offrant ainsi polyvalence et plaisir de jouer.
11 ans après sa remise de diplôme, Jérémy revient à l’Esisar pour encadrer un projet industriel.
Charlotte, Maxime et Manh-Duc, étudiants en quatrième année à l'Esisar composent le groupe projet. Parmi les six choix qui leur étaient proposés, KERNOM était leur favori. Certains membres du groupe sont passionnés de musique, portant un vif intérêt pour les signaux et l'audio, tandis que d'autres ont un attrait pour l'aspect électronique et matériel.
Le projet KERNOM vise à créer un appareil de mesure qui reproduira le comportement d'une guitare de manière constante. La première étape consiste à comprendre le fonctionnement d'une guitare et de ses micros ainsi que son interaction avec une pédale d’effet avant de pouvoir concevoir un système capable de reproduire fidèlement le comportement électrique d'une vraie guitare. Ce processus s'inscrit parfaitement dans la méthodologie enseignée à l'Esisar qui met l'accent sur la compréhension préalable du fonctionnement d'un système avant de le mettre en pratique ou de le créer
La problématique liée à la guitare électrique découle de l'interaction entre l’instrument et la pédale d’effet ; en effet, il est difficile de reproduire constamment les mêmes notes et le même signal en jouant sur l’instrument. Ce projet industriel vise à concevoir un appareil permettant aux équipes de développement de Kernom d’étudier le comportement de certaines pédales d’effet de manière reproductible. L'objectif est de pouvoir concevoir de manière répétable et développer plus rapidement les potentiels futurs produits de la start-up.
Les étudiants mettent en place un enregistreur qui se déclenchera automatiquement permettant ainsi à KERNOM d'appuyer simplement sur un bouton pour reproduire le signal comme si le musicien était présent avec sa guitare. L'application consiste en un boîtier relié à un ordinateur, un système comprenant des cartes électroniques (système embarqué) qui interagissent entre la pédale d'effet et l'ordinateur.
En tant qu’ancien étudiant de l’école, Jérémy a l'expérience des projets industriels.
« Lorsque j'ai vu le besoin du côté de KERNOM, j'ai directement su que je voulais travailler avec l'Esisar parce que c'est quelque chose auquel j'attache énormément d'importance, le transfert de savoir. »
En tant que formateur spécialisé dans le traitement de signal, Jérémy constate qu'il y a un réel besoin chez les étudiants de matérialiser des formules afin de rendre les études plus concrètes. Le fait de disposer d'une guitare apporte un aspect ludique au projet.
Ce projet fonctionne uniquement avec une guitare électrique. En effet, la problématique de la guitare électrique réside dans son interaction particulièrement forte au niveau de l'impédance (caractéristique électronique) avec une pedale d'effet qui y serait connectée. L'impédance de sortie d'une guitare est très élevée, à la différence d'autres instruments de musiques électronique comme des synthés, ou des générateurs de fonction, qui ont une impédance très faible.
De ce fait, nous ne pouvons pas utiliser les appareils de mesure habituellement utilisés en électronique tels que les générateurs de signaux car ils ne permettent pas de produire des signaux comme lorsqu'on branche une guitare. Il existe donc une véritable problématique très spécifique et uniquement liée à la façon dont une guitare électrique est construite et fonctionne.
« Le sujet que nous avons proposé a été imaginé et conçu pour être intéressant pour un élève afin de ne pas en faire simplement une problématique ordinaire. S'ils ne parviennent pas à le réaliser, ce n'est pas grave ; ce qui importe le plus à leurs yeux est d'apprendre de manière concrète et d'intégrer du traitement du signal avec de la modélisation, de l'électronique et de l'automatique sur un produit intégré. »
En savoir plus sur les projets industriels :
Depuis le début de l'année, nos élèves ingénieur·e·s de 4ème année sont en projets industriels. Ces projets, co-encadrés par l’école et l’entreprise permettent d'innover, d'améliorer un produit ou un service, d'engager une nouvelle étape de R&D pour les entreprises mandataires sur une période de 6 mois à temps plein.
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Charles REBOUL
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