Mathis BILLON - Fabio Augusto ALMEIDA MARCAL - Issam OUAHMANI
Peux-tu présenter l’entreprise ?
CEFEM est une PME d’environ 200 personnes, fondée en 1987, dont la maison mère se situe à Saint Michel de Boulogne en Ardèche. Le groupe CEFEM développe et fabrique des produits répartis dans 3 secteurs distincts répondant à 3 objectifs de transition écologique.CEFEM Power dont l’objectif est de proposer une électrification décarbonée de la société en développant et fabriquant des composants passifs pour l’électronique de puissance.
CEFEM Process dont l’objectif est de diminuer les impacts des processus industriels sur l’environnement en développant et fabriquant des coffrets de sécurité et appareils de mesure pour les sites industriels
CEFEM Solar dont l’objectif est de développer les énergies renouvelables en concevant des solutions photovoltaïques et en installant des centrales solaires.
Peux-tu décrire le projet ?
Notre projet nommé CRONOS II est porté sur la conception d’un condensateur de puissance connecté permettant d’estimer sa durée de vie restante.L’origine du projet remonte à 2017, avec un constat simple : les condensateurs de puissance sont des composants critiques dans de nombreux systèmes électriques. Leur défaillance peut entraîner des arrêts coûteux ainsi que des risques pour la sécurité. Cette même année, un condensateur de puissance usé a surchauffé dans une centrale électrique, provoquant un incendie sur le site. Face à cette problématique, CEFEM a initié le projet CRONOS I en collaboration avec le CEA LETI. Ce premier projet a permis de démontrer la faisabilité du concept et d’identifier ses principales contraintes. En intégrant cette technologie innovante, CEFEM ambitionne de se démarquer sur le marché de l’électronique de puissance et de devenir un pionnier de la maintenance prédictive dans ce secteur.
Quelle est sa finalité ?
L’objectif de CRONOS II est d’améliorer CRONOS I en rendant la solution industrialisable.Le prototype CRONOS I reposait sur une communication sans fil, ce qui ne correspondait pas aux attentes des clients de CEFEM. CRONOS II adoptera donc une version filaire, mieux adaptée aux besoins du marché. Par ailleurs, le coût de production du prototype initial était estimé à une vingtaine d’euros. L’enjeu majeur de CRONOS II est de ramener ce coût en dessous de 10 euros.
Pourquoi avoir choisi ce projet ?
Issam : J’ai choisi CRONOS II pour son innovation en électronique embarquée et son impact concret sur la maintenance prédictive dans l’industrie. Ce projet présente un réel défi technologique avec un fort potentiel industriel.Quels ont été les apports des projets industriels dans ta formation d’ingénieur ?
Fabio : Le projet industriel m’a apporté une expérience précieuse de travail dans une ambiance proche de celle d’une entreprise. L’apprentissage des aspects liés à la gestion de projet et à la communication professionnelle a été particulièrement important, en plus, bien sûr, des connaissances techniques acquises au cours du projet.
Comment t’imagines-tu dans 18 mois ? dans 5 ans ?
Issam : Dans 18 mois, je souhaite avoir gagné en autonomie et approfondi mes compétences techniques sur le terrain. Dans 5 ans, je me projette dans un poste à responsabilités, capable de piloter des projets et d’accompagner une équipe vers des objectifs ambitieux.
Quel sera ton meilleur souvenir de cette aventure ?
Fabio : La satisfaction de constater que le travail réalisé par notre équipe a permis d’atteindre les objectifs du projet.Mathis : Mon meilleur souvenir reste le jour de la recette, un moment fort où nous avons pu constater, en équipe, que tous nos efforts avaient porté leurs fruits. C’était une vraie fierté de voir notre projet industriel aboutir, de manière concrète et fonctionnelle. Après des mois de travail, de doutes et de résolutions techniques, partager ce succès avec l’équipe a vraiment été marquant.
Quel sera ton pire souvenir ?
Mathis : Je n’ai pas vraiment de « pire souvenir » à proprement parler. Il y a eu, bien sûr, des périodes de forte pression — notamment lorsqu’il fallait respecter des délais serrés ou trouver rapidement des solutions techniques. Mais avec le recul, ce sont précisément ces moments qui nous ont permis de progresser, de renforcer notre esprit d’équipe et d’apprendre à nous adapter en continu. Ces défis ont finalement été aussi formateurs que gratifiants.